Interviews Posthumes / Serge Gainsbourg; 
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Serge Gainsbourg

     Interviewer Serge Gainsbourg n'est vraiment pas une chose facile : il est complètement bourré, on ne comprend rien à ce qu'il raconte, et il passe sont temps à vous faire chier. Enfin, j'ai quand même réussi à l'avoir.

Ingrédients
Pour que Gainsbourg accepte de vous rencontrer il vous faut :
       - une bouteille de Whisky
       - un paquet de Gitane Maïs laissé à l'air libre pendant un mois (sinon elles n'ont pas de goût)
       - une photo de Jane Birkin


Interview
     L'heure du rendez-vous avec le passeur ectoplasmique avait été préalablement fixée. Je l'ai trouvé sans aucun problème. Il est allé cherché l'esprit de Serge en lui amenant les Ingrédients que j'avais apporté. Ca fait une heure qu'il est parti quand je le vois revenir. Il est seul. Merde alors.

Passeur Ectoplasmique : Il arrive.
Moi : Ca s'est bien passé ? (Je suis un peu tendu c'est ma première interview posthume)
Passeur Ectoplasmique : Oui, il arrive.

Ouf. 5 minutes plus tard, Gainsbourg arrive. C'est plutôt Gainsbard même. Oh, le déchet radioactif ! Il fait peur à voir : il est crade, ses joues tombent sur son cou, son ectoplasme pue la mort, ses dents sont moisies et abritent des vers. Je le sais parcequ'il m'a gratifié d'un sourire (faut voir le sourire !) en arrivant. Au moins, je suis sûr que c'est lui. Et puis, s'il me sourit, c'est que ça ne commence pas si mal que ça. Le passeur nous quitte.

Moi : Monsieur Lucien Ginsburg, dit Serge Gainsbourg ?
Gainsbourg : Hips ... Hips ... Hops ... Hips ... Broooaaaaaaaat ... Hips ...
Moi : Pouvez-vous parler français ?
Gainsbourg : Oui .... Hips ..... Saaaaaaaaaaaaaa Hips Loooooooooooooo Hips ... peuhips ....

Ouh putain, c'est mal barré.

Moi : C'EST VOUS GAINSBOURG ?
Gainsbourg : Oui. Hips. Pas mauvais ton Whisky, petit.

Ah d'accord, il a siphoné la bouteille avant de venir. J'espère qu'il ne va pas me gerber dessus, quand même. Cependant, il se tient un peu mieux depuis quelques instants.

Moi : Bien. Bonjour. Tout d'abord, comment ça se passe pour vous au royaume des Morts ?
Gainsbourg : Ca se passe. Mais le Roi est mort Hi hi hi, hu hu hu.
Moi : Ha ha ha (je rigole aussi, par politesse).
Gainsbourg : Ca se passe, oui.
Moi : Bon, heu première question : Serge Gainsbourg, vous préfériez le pinard, le sauciflard, Michel Rocard ou Michel Bouvard ?
Gainsbourg : Le pinard, le pinard.
Moi : Bien. Quand vous avez changé la musique de la Marseillaise en mettant les paroles sur du Reggae, pensiez-vous que cela plairait aux Anciens Combattants ?
Gainsbourg : Heu, Non. Mais c'est des connards. Regarde : quand ils sont jeunes, ils veulent faire la guerre, quand ils font la guerre, ils sont contents et quand ils sont vieux, ils veulent refaire la guerre. Alors du Reggae, ça leur va pas trop, ça leur donne envie des fumer des pétards (rires). Ca aussi j'aime bien. Moi, j'aime le pinard et le pétard (rires) Hips. Par contre, un à qui ça a pas plu du tout c'est à Rouget de Lisle. Dès que je suis arrivé ici, il est venu me voir et m'a dit que je n'avais pas d'honneur car je reniais ma patrie. C'est pas vrai ça, petit, je l'aimais la France, surtout les Françaises, et un peu les Anglaises aussi. (rires).
Moi : (rires) Vous étiez un grand provocateur. Vous mettiez l'ambiance sur les plateaux de TV et il suffisait de voir votre nom dans le journal TV pour que l'on regarde l'émission. A l'antenne, vous avez brûlé un billet de 500 francs, ce qui est interdit par la loi et pas aimé par de nombreux pauvres qui l'aurait bien voulu, ce billet, vous avez dit à Whitney Houston : "I want to fuck you" (ndlr :"Je veux te baiser"), ce qui a foutu Drucker dans une sacrée merde. C'était pas un peu des coups de pubs ?
Gainsbourg : Moi, je hips faisais surtout ça pour me marrer. Et c'est vrai que ça me faisait marrer. Bon ça faisait de la pub aussi c'est vrai. De toute façon, Drucker, je lui pissais à la raie (rires)

Depuis le début de l'interview, il a déjà fumé 10 clopes. Heureusement j'ai pris un autre paquet sur moi, au cas où il lui en faudrait d'autres pour tenir.

Gainsbourg : T'as pas une bouteille de pinard, petit ?

Aye Aye Aye, ça c'est la tuile. Evidemment, j'en ai prise une aussi, en cachette. Le problème, c'est qu'il est déjà bien chaud, et que du pinard ça va pas l'aider.

Moi : euh, oui.

Je la lui donne. Il me remercie, et la vide d'un trait ! Alors ça, j'avais jamais vu. J'avais peur qu'il soit bourré en la buvant en 10 minutes et il risque maintenant de me faire un coma ! Heureusement qu'on ne meurt qu'une fois, sinon j'aurais du appeler les pompiers ectoplasmiques par peur de le voir crever à nouveau. Tiens, d'ailleurs je me demande si ça existe ça, des pompiers ectoplasmiques. Soudain, je suis coupé dans ma pensée. Gainsbourg est sur ma tête en train de me chercher les poux ! Je me débats.

Moi: He casse-toi ! Fous-moi la paix !
Gainsbourg : T'as des poux ! Des tiques ! Des puces ! Des Morbacks ! Morbacks oh oh oh oh Baby Morbacks.

Prenant ma force à deux mains, je le balance en l'air, le renvoyant ainsi à sa place. Il ne faut pas tant de force que ça pour soulever un ectoplasme. Il est assis par terre et il se marre.

Gainsbourg : Morbacks Come Back ! Hiiiiiiiiiiiiiiips

Merde alors. Quel con ce type. Il est complètement fait. Bon, je vais essayer de terminer.

Moi : On peut continuer ?
Gainsbourg : Ouaiiiiiiiiiiiiips. Salopeeeeeuh. Du pinard pour les tolards, des Morbacks pour Chirac !
Moi : Putain, tu fais chier, t'es pas capable de te tenir ?

Désormais il me pisse dessus, le salaud. Alors là, c'en est trop. je me recule, evitant ce jet ectoplasmique sentant l'alcool à 150 degrès et la merde de rat moisie.

Moi : T'es trop con, un vrai gamin !

Il s'arrête et me regarde.

Gainsbourg : Ouai, c'est vrai !!!!!! Hips
Moi : Bon, je me casse. Salut !
Gainsbourg : Salut ! Hips ! A la prochaine !

Putain de mec celui-là. Vraiment pas facile. Enfin bon, c'était ma première interview de star décédée, j'avais pas choisi la plus facile. Ca ira mieux la prochaine. Normalement, ce sera Jésus Christ.